posté le 11 janvier 2007 par jlpailhe
LE DESERT MEDICAL
Le désert médical en 2012
Nous sommes en 2012, dans un petit village de la 6éme circonscription de la Loire.
Le Docteur Touby devrait pouvoir enfin prendre une retraite bien méritée à 67 ans, après s’être dévoué corps et âme à ses patients pendant plus de 40 ans.
Il est fatigué et lui-même malade, mais c’est surtout moralement qu’il est atteint, ses chers patients et amis, ceux qu’il a vu naître, se marier, avoir eux-mêmes des enfants, que vont-ils devenir ?
Lui-même n’en peut plus de ne pouvoir répondre aux multiples appels d’un secteur géographique de plus en plus vaste où aucun confrère ne subsiste, il a vu s'installer le désert médical sur le territoire.
Pas d’espoir de voir un jeune le remplacer, racheter son cabinet. Même les villes sont en grave pénurie : il faut plus d’un an pour un rendez vous d’ophtalmo, de gynéco et surtout n’ayez pas de rage de dents, les confrères dentistes débordés demandent au moins 6 mois. Même situation pour les paramédicaux infirmières, kinés...
Si les décisions nécessaires avaient été prises 10 ans plus tôt, on n’en serait pas là.
Les mesures pour éviter le désert médical
Il fallait donc, tout simplement, augmenter le nombre d’étudiants admis au concours de médecine en fonction des prévisions de départs à la retraite massifs. Tout le monde le savait, mais entre une politique ultra libérale qui préfère en appeler à des médecins des pays en voie de développement, moins coûteux, ( et qui font cruellement défaut chez eux !), et des intérêts corporatistes défendus par certains syndicats médicaux, dont l'intérêt est de se partager une plus grande part du gâteau, les praticiens dévoués et leur patients se retrouvent dans une situation désespérée.
De plus la sociologie des étudiants en médecine a considérablement évoluée en 20 ans.
On a laissé se mettre en place une sélection par l’argent en permettant la multiplication de "classes préparatoires" privées, très chères, donc inaccessibles à une grande partie de la population.
Il est bien évident que l’étudiant qui arrive au concours avec ses seuls cours de fac est considérablement désavantagé.
Or ce ne sont pas les praticiens issus de milieux favorisés qui vont être tentés d’exercer dans des conditions un peu moins confortable que la grande ville, même s’il existe des incitations.
Heureusement nous sommes en 2007, un autre avenir est possible
Le projet socialiste prévoit une augmentation importante et rapide du numérus clausus dans les études médicales, ainsi que des incitations conventionnelles et fiscales permettant de maintenir au moins à son niveau actuel le maillage médical du territoire.
Il faut refuser la fatalité d'une médecine à plusieurs vitesses, entre les riches et les pauvres, entre les grandes villes et le reste du territoire.
Dominique Fruleux, particulièrement sensible aux inégalités et à la destruction de l’ascenseur social, est décidée à se battre contre les déremboursements massifs et la sélection par l’argent pour les soins, comme pour l’accés aux études médicales.
Soyons ensemble à ses cotés
posté par jlpailhe